Un premier groupe (Kevser Oflu et Melek Surgun, avec, dans une première phase, Fanny Landra) a voulu, en parallèle aux festivités, proposer une redécouverte du patrimoine paysager du site, par des vues cadrées et une bulle de silence, pour une expérience à la fois distanciée et intime.
L'implantation a donc dû être travaillée pour se situer à bonne distance de la scène tout en préservant des axes visuels vers 3 éléments que les étudiantes trouvaient intéressants : le terril, la trémie de l'ancien charbonnage et la végétation, ici un bosquet.
Ensuite, le
plan a été travaillé de manière à créer des chicanes qui, en complément avec la localisation arrière de l'entrée et l'intercalation d'un sas central, forment une barrière tant visuelle que sonore
par rapport à l'extérieur, et entre les 3 "cellules de contemplation" différentes. Dans ce tracé, le trait cherche à être simple, pour la facilité de construction, mais aussi non orthogonal, pour
rappeler la Nature à laquelle le projet se réfère directement.
Cette
non-orthogonalité se retrouve également en coupe et participe du cadrage des vues.
Ensuite, la
mise en œuvre technique se base sur la terre (prélevée sur site) comme isolant acoustique. Initialement a été considérée une structure bois recouverte de terre, mais la géométrie en coupe
laissait craindre un glissement de la terre et donc une perte d'efficacité. La technique de la superadobe a alors été finalement choisie pour les murs, ce qui a imposé de remettre ceux-ci
verticaux. Par contre, le toit demeure une structure bois soutenant une couche de terre.
Au final, le
projet parvient à proposer des expériences diversifiées au moyen de variations subtiles mais bien calibrées d'un principe constructif simple.
Le pavillon a été construit pour le weekend de festival, sans les murs intérieurs pour
abriter des performances artistiques.
(Certaines des photos sont de Victor Lévy et des étudiantes).