Un dernier groupe (Julie Perrel, Gabriel Violleau, et, pour la première phase, Geoffrey Longueville) détourne l'énoncé initial pour imaginer une extension non à un bâtiment mais à un espace public. Dans sa première version, cette intervention prend la forme d'une structure qui permet de rassembler les écrans dont les riverains voudraient se séparer. En attendant que l'ensemble soit complet, les écrans sont utilisés pour diffuser des contributions locales, en un process participatif ; d'où le nom de "BuzzBox". L'installation dépasse ainsi son statut pragmatique de chaînon dans la procédure du recyclage pour initier par la même occasion des événements spontanés et, par là, contribuer à la cohésion d'une communauté.

 

Dans une deuxième phase, le groupe a recentré sa démarche autour des cabines téléphoniques qui parsèment la ville comme autant de naufragés d'une époque révolue à l'heure où en moyenne chacun possède plus d'un téléphone mobile, alors que Belgacom est toujours soumis à l'obligation d'un "service universel". Un sondage auprès d'usagers de la place Flagey dégage un ensemble de fonctions manquantes qui pourraient venir se cristalliser autour de ces cabines et leur redonner une utilité.

 

Finalement, une dernière étape s'est attachée à préciser les modalités techniques de ce "piratage" des cabines restantes.